vendredi 13 octobre 2017

Essai

Béatitude. Contemplation. Extase. Ta présence. Notre infini potentiel. Fini les doutes, balayés par l'amour. Enfin cette envie, le désir d'aller vers toi de te rencontrer, de laisser mon coeur unir nos destinées. Emplir mes poumons de ce souffle libérateur. La joie peut faire son retour triomphal et ressourcer mes entrailles d'élans nouveaux et anciens. Je peux à nouveau puiser dans le sceau de l'existence et proclamer haut et fort mon énergie vitale. Ma destinée est simple et extra-ordinaire, je ne saurais m'y défaire. Tout bonnement par malchance ou qui sait je me retrouverais nu comme un ver, à la recherche de mes pieds-à-terre car jamais nous ne sommes seulement que la somme de nos connaissances et toujours nous allons de l'avant vers un avenir merveilleux où les emprises de l'âge s'étiolent et s'effilent peu à peu dans l'orgasme de la lenteur, dans l'organe de l'attente, dans le corps du désir, dans la peau du destin. À nos journées, gloire à l'absurde, doux repos de l'âme salvateur et néanmoins impromptu. Subtilisant l'absence pour la retourner sous notre nez et l'étirer de tout son long sous les fenêtres de la mémoire et de nos oublis. Car dès à présent ma main semble s'agripper à l'étoile de mes nuits afin de tracer le pont vers nos danses cosmiques, trous de ver et enjambées galactiques. Point de répit pour l'âme amoureuse douée de son effervescence transcendante et infinie, pourtant se déroulant sous nos yeux repus par l'émergence d'un art prométhéen.
Je ne veux pas me recoucher, je ne veux pas aller au lit. Je veux rester enfant et imaginer, créer mon histoire, la raconter mille fois et tressaillir de bonheur à l'idée de la partager, d'y incorporer de nouveaux personnages tels les aliments d'une recette exquise. J'ai tellement faim d'exister, de jouer de ma langue, d'inventer et découvrir la suite de ma vie, d'observer mes capacités et de fomenter encore et toujours la quête de ma puissance et de mes joies. De nos joies, de nos bonheurs, du plaisir à être ensemble dans la quête perpétuelle d'un avenir à notre merci. Aider mon prochain comme il m'a aidé dans les moments difficiles. Donner mon avis sur le futur de nos sociétés, de la science et de nos maisons. Quitter le béton enfin car tout ce sable me pique les yeux. Cheminer ensemble vers la sagesse. À vrai dire entre mes mains le sable a fondu pour devenir verre, majestueuse transparence laissant passer la lumière dans un élan de pureté. Se laisser guider, fuyant les injustices que le monde capitaliste nous a imposé. Que tout le monde puisse profiter du meilleur car le meilleur ne peut se passer de la simplicité. Je rêve d'un retour à un monde artisanal, quitte à habiter dans des maisons de terre. Bannir la propriété ! Laisser libre cour à notre créativité, n'avoir comme devoir que le bien de tous. Cultiver la terre en harmonie avec la nature, avec ce qui est vivant. La diversité est-elle en confrontation avec la simplicité ? Non, seule une vue d'ensemble peut faire tourner la tête.

mercredi 27 septembre 2017

Frustration

Il nous arrive dans la vie d'avoir des attentes spécifiques, des rêves un peu fous que l'on voudrait voir réalisés mais voilà que rien ne va plus et il nous est impossible de satisfaire ces désirs. Soit parce que ce n'est pas le bon moment, soit parce que nous ne sommes pas les bonnes personnes afin de réunir les conditions nécessaires à l'assouvissement de ces espoirs cachés soit parce qu'on est têtu comme une mule et que l'envie n'y est tout simplement pas. Ou alors, dans un bon nombre de cas c'est qu'on ne se sent tout simplement pas encore prêt, que le théâtre de la vie ne joue pas encore la bonne scène, le bon acte, la bonne pièce que nous n'avons pas encore réuni la force adéquate afin de rentrer dans le costume et d'enfin jouer le rôle tant attendu.
Un jour peut-être ma tête saura écouter mon coeur et j'arrêterai d'être frustré de ne pas avoir su gérer et faire émerger telle ou telle émotion de ne pas avoir pu me donner et égailler la vie de mes paires par la présence bien qu'un peu bancale d'une envie toute jeune, venant de naître dans le creuset de mon coeur comme un tout petit être apprenant à tenir sur ses jambes fragiles faisant quelques pas déjà à la découverte du monde qui l'attend et le soutient tout autour de lui. Un jour peut-être mon coeur explosera de joie et se répandra sur la terre comme un torrent fertile et salvateur. Ce jour-là ma frustration n'aura qu'à bien se cacher car n'ayant plus lieu d'être en mes entrailles elle s'envolera vers d'autres cieux et d'autres coeurs à taquiner quelque peu.


(Texte à thème écrit au groupe d'écriture du GRAAP, Lausanne.)

A la recherche du lien perdu

J'enrage de ne pas avoir le plaisir à rechercher le lien, de préférer la solitude par dépit et par simplicité. Je n'ai ni la force ni le courage d'entretenir une relation à la hauteur de mes attentes, c'est-à-dire tout se partager tout se dire et plus encore, tergiverser, dialoguer, philosopher, chercher, s'aventurer dans des contrées inexplorées, s'échanger nos peurs et nos passions, dévoiler nos tripes, répandre nos rêves sur la table, en dessiner les contours, patauger dans l'infini de nos envies et de nos espoirs ; pour enfin se reconnaître, se retrouver et se prendre par la main afin de nous faire visiter les lieux les plus intimes, les plus personnels de notre être, ces endroits en contact direct avec la vie où la vérité brûle nos chairs où notre histoire s'écrit des élans du présent, du tissu de la réalité.
Même si celle-ci peut faire peur faisons face à notre destinée faisons lui honneur en embrassant son souffle de feu car il nous lavera de toutes nos angoisses et nos souffrances et sa chaleur réconfortera nos coeurs meurtris de battre si fort à la recherche de l'unisson dans les résonances du monde.

dimanche 17 septembre 2017

Dialogue avec la folie

Le monde me manque. Je me sens seul dans ce village qui compte pourtant plusieurs millier d'habitants. Le monde me manque. Pas seulement les personnes mais simplement l'onde d'amour qui fait que mon cœur peut battre librement, que la vie reste le principal objectif. J'ai des rêves mais ils sont irréalisables. J'ai perdu contact avec la terre pendant plusieurs mois voire plusieurs années. Je dois maintenant faire l'effort de redescendre et m'occuper de moi, de mon être, de mon corps. Retrouver la raison et reprendre confiance en moi, retrouver cet amour propre capable de me faire avancer, de prendre les jours comme ils viennent.
Le plus enivrant dans la folie c'est cette impression de perdre le contrôle et qu'une force invisible et mystérieuse prend le relais comme si le corps n'avait plus à se nourrir ou à dormir mais simplement se laisser aller à l'envoûtement. Ça peut parfois aller si loin dans la déraison que dans ma tête, seul un miracle peut me remettre sur le droit chemin. Et je l'attends... J'aimerais retrouver goût à une vie plus saine et normale. Que chaque jour passé sur terre soit un accomplissement, une victoire qui me pousse à aller de l'avant. Que mes objectifs quittent la folie de vouloir sauver le monde et reviennent à la survie de mon être, à la survie de mon âme. D'abord me sauver moi-même et recoller à l'histoire, la vraie, celle qui a une chance de survivre et pour le monde on verra par la suite, une fois que je me sentirai bien dans mes baskets. Puis, si chacun prend soin de sa propre personne alors le monde ne peut qu'aller mieux. Il me faut incarner le changement que je veux voir chez les être aimés. Être un exemple pour soi-même et qui sait pour les autres aussi, voire même pour les autres parties de soi, les projections dans un ailleurs fuyant la douleur ou la responsabilité de vivre, d'accomplir son destin, ce cadeau, cet héritage, lui faire honneur, aimer la vie et ainsi ce don à soi-même est un don pour les autres aussi.
La vie. C'est un mot auquel je peux enfin me reconnecter. Je sais maintenant ouïr la nuance entre ma folie et ma santé. Mon envie de vivre est effectivement bien plus forte que les forces obscures qui m'attiraient par le fond. Le petit boulot à l'atelier de souffleur de verre n'est plus seulement une bouée de sauvetage lancée au hasard de la vie mais un réel plaisir et un objectif à ma portée me permettant de me sentir participer au bien commun. Oui, car je me sens enfin capable de renouer des liens avec mes semblables, leur faire une place dans ma vie. Accepter que nos points de vue diffèrent quelque peu et que la confrontation bien que amicale est tout-à-fait possible. Est-ce cette idée de "front national" que ce point de vue absolu que tout le monde partagerait et auquel on pourrait se raccrocher pour dire une vérité transcendantale qui mettrait tout le monde d'accord dès le premier mot ?... Ô douce folie, qu'il est bon de plaisanter à ton sujet. Tu n'es plus ce fardeau bien trop lourd mais un obstacle franchissable. Une partie de moi en manque d'amour qu'il faut que je soigne dès à présent. Cultiver les différences telle est la loi des sourcils. Ne pas chercher l'absolutisme du front qui nous ferme les yeux sur la vie qui nous entoure et nous aime. Le front... comme si j'étais un taureau et que j'évaluais ma force et ma valeur en confrontant ma tête contre celle des autres. Peut-être est-ce ainsi le jeu des idées s'entrechoquant afin de déterminer quelle est la plus solide et la plus propice à une vie longue et prospère. Ah! ce bon vieux Prospère, toujours là pour avoir le dernier mot. Je l'aime bien, lui. Peut-être un peu trop.

lundi 11 septembre 2017

Terre et sortilège

Qu'on se le dise : j'aime profondément les êtres humains. Même si ceux-ci peuvent m'exaspérer au plus haut point par leur bêtise ou leur cruel manque de bon sens, je ne suis pas un exemple pour autant et notre maladresse m'attendrit. Pourtant il y a ce quelque chose qui me serre le cœur et m'empêche de m'exprimer. Je déteste le mensonge et j'ai de tout temps été en quête de vérité. Vérité en tant que sens premier de la vie. Et à vrai dire cette quête m'a rapproché de la terre. Non pas que j'aie rapetissé ou perdu la tête, je ne suis pas là pour en juger, mais j'ai développé une empathie certaine envers ce qu'on pourrait appeler l'organisme terre en tant qu'être unique doué d'une présence au sein d'un univers. Bien plus qu'une planète, milieu dans lequel nous vivons, la terre est ce lien profond qui nous unit à l'être aimé que ce soit un amour propre, familial, fraternel ou l'amour que nous éprouvons envers l'âme sœur. Il m'arrive de penser que la vérité est aussi simple et terrible qu'un baiser et que tout le malheur du monde provient de la cristallisation de nos peurs. La terre finira-t-elle par embrasser le soleil, elle qui lui tourne autour depuis si longtemps ? Non, je divague. La vérité ne peut pas être aussi simple et pourtant ce cas de figure m'inspire. Que ça soit dans un sens ou dans l'autre la vie prend ainsi une teinte colorée qui m'emplit d'espoir. Surmonter ses propres peurs ou être surpris par la délicieuse chance d'une douce rencontre. Même l'exil peut alors se voir comme le chemin de parole qu'emprunte l'oiseau perché à nos lèvres prêt à virevolter au moindre petit air réjouissant. Si l'amour est ainsi fait j'aime éperdument mais mes craintes me nouent le ventre et m'empêchent d'avancer condamné à rêver ce qui pourrait être et penser ce qui pourrait être dit. J'ai peur d'être ce lâche qui laissant filer sa vie se statufie, devient pierre. Pauvre terre qui navigue seule dans l'espace, trouvera-t-elle la vie ailleurs dans l'univers ? Pourra-t-elle danser et tisser de multiples ponts cosmiques avec son amie ? Pourrons-nous un jour dépasser ces entraves et lui donner à notre chère terre un élan d'amour qui la guidera à travers la nuit vers la félicité ?

mercredi 30 août 2017

Forêt

Mes pieds nus s'enfonçaient tendrement dans l'humus et les aiguilles de pin : à chaque pas une rencontre entre la forêt et mes pensées dont les fruits secs ancraient mes réflexes dans une recherche constante d'un équilibre, ouvrant la voie à une exploration plus poussée de la nature qui s'offrait à mes enjambées. Quelques fois pressées par le temps mais surtout émerveillées par la tendresse de ce contact primaire qui faisant resurgir une mémoire sans âge, elles s'appuyaient ça-et-là sur la droiture primordiale des vieux troncs parcheminants le sentier. Leur présence ne faisait que rendre ma démarche plus lente et précautionneuse, évitant par-ci une enveloppe épineuse, par-là une pive jonchant le sol parmi ses copines se gaussant de mon allure pataude et incertaine. Déjà elles me voyaient rouler dans une cascade vertigineuse et m'étaler de tout mon long leur offrant un spectacle des plus absurdes, sortant je ne sais quel animal de sa torpeur lunatique. Le craquement des brindilles relevant mes pas vers des gestes plus sûrs, la sérénité de mon voyage n'était alors plus très loin. Car il me fallut suivre les méandres moussus et apprécier la douceur d'un sol devenu tapis de verdure comme accueilli par une terre que ma présence chatouillait et gratouillait, intriguée par la voltige silencieuse de mes deux mains dans l'échancrure de mon imaginaire. Était-ce la senteur des sous-bois ou la brume naissante d'une végétation encore humide de la nuit, mais l'air ici s'emplît soudain d'une résonance palpitante comme si la rythmique de mon cœur était maintenant soutenue par le mystère de ces lieux. J'avançais librement et mon regard pouvait se perdre sur les chemins de l'avenir. La forêt habitant ainsi mes pensées, les animaux de ces contrées creusaient leur niche dans les recoins de mon esprit pour y passer la nuit. Le silence d'entre leurs pas semblait se mouvoir lui aussi, guidé par une lumière diffuse telle la sève nourrissant plantes et arbrisseaux qui poussaient dans cette atmosphère fertile et enchanteresse.

Question de paix

Je me pose cette question : ce que je vis intérieurement est-il le reflet de la nature, puis-je imager ce que je ressens par des exemples trouvés dans notre environnement, en quoi notre imaginaire est-il lié au réel qui nous entoure ? Sommes nous capables de découvrir des trésors cachés en jouant avec le réel, en le taquinant, en lui opposant un ailleurs. Quelle est la nature de la réalité, quel est notre rôle, la vie a-t-elle un sens autre que sa propre survie, la liberté est-elle un leurre ? Qu'est-ce que la liberté ? Pourquoi est-ce que l'on rêve ? Le jour est-il fait des rêves de la nuit ? Les rêves sont-ils l'expression de notre fort intérieur ? Qu'ai-je à dire de si important qui m'empêche de donner libre cour à mon imaginaire ? Comme si je devais résoudre les problèmes de mon rapport au monde avant de pouvoir rêver. L'humain et sa place dans la nature... On aurait pu faire tellement mieux mais notre histoire est constellée de guerres et de querelles. Tant de morts que leur nombre recouvre les prodiges des vivants. Comment faire pour que les sages décident et surtout que les changements s'appliquent que nous puissions vivre en paix pas seulement entre nous les humains mais avec nous-même et la terre entière. Oui j'en demande beaucoup trop mais j'en demande le minimum. Je pourrai raconter des histoires qu'une fois la paix retrouvée.

mardi 29 août 2017

Terre-Atome

La terre est notre lieu de vie et nous avons besoin d'unité pour nous sentir chez nous. Ainsi la terre est un atome, nous ne pouvons pas la couper en deux, il serait même fou de vouloir le faire. La vie est l'unité de la terre, la mort sa division comme si les deux hémisphères de la terre étaient séparés et nos parents ne s'étaient pas rencontrés ou nos ancêtres n'étaient pas sur terre jadis. Alors que la vie est l'héritage des retrouvailles entre le jour et la nuit, entre ce qui ne peut être séparés. L'atome est notre présence en l'unité, la conscience personnelle que c'est seulement dans l'unité que la création, l'évolution est possible. Pourquoi voir l'atome dans l'infiniment petit ? C'est l'homme qui est petit lorsqu'il essaie d'appréhender l'indivisible car cette unité nous transcende et nous transporte dans une aventure merveilleuse où chacun foule un sol d'un pied d'égalité. On se retrouve enfant jouant avec nos camarades, la seule loi naturelle étant cet ensemble que nous formons, qui nous uni dont découle toutes les règles du jeu en vigueur. Ainsi l'unité est un héritage, une loi naturelle et un atome, un besoin vital. Son respect crée l'harmonie et nous procure l'énergie qui nous pousse en avant dans l'avenir, nous fait ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure. Et je suis certain que tout comme notre corps nous le fait sentir lorsqu'il est saint et intègre, la terre saura nous émerveiller par des surprises inimaginables lorsque les humains seront tous uni sur son sol et que l'harmonie règnera en maître.

Énergie

La nature ne laisse personne derrière elle. Même si l'on est amené à rêver d'un ailleurs, cet idéal se mélange au réel et cherche constamment à retrouver l'harmonie par des phénomènes de résonances liant ce qui va ensemble et se complète, rapprochant ce qui peut faire un bout de chemin dans une direction commune, consolidant les affinités. Dans la folie, j'ai été jusqu'à renier tout ce qui est, certain qu'un monde meilleur m'attendait quelque part sur une autre planète mais à chaque fois une force de vie m'a rattrapé, m'a montré mes erreurs m'indiquant le chemin afin de retrouver un tant soit peu de cohésion au sein de mon être. Ce que l'on cherche nous cherche également et souvent notre infructuosité réside dans les moyens mis en œuvre. Par exemple, les physiciens cherchent ce qu'il y a d'humain dans la nature : ses parties qui entrent en résonance avec notre esprit, ce qui n'est pas séparé (atome) de notre conception du monde et peut conserver l'énergie que nous projetons en elle. Cette démarche est louable mais il ne faut point manquer d'humilité lorsque nous sommes face à cette merveille qu'est la nature et notre chère terre qui nous héberge. Ainsi il serait vain de rechercher ce qui serait source d'inégalité, cela va à l'encontre du principe d'harmonie et de partage qui permet au vivant de se nourrir sans blesser quiconque. Par contre toute recherche qui a pour but le bien-être de chaque être vivant sera source de fertilité et sera capable de percer les ténèbres et faire la lumière sur les éléments nouveaux qui mènera à sa réalisation. L'amour de ce qui est, est probablement la plus belle émotion que l'être humain peut vivre. Il ressent ainsi l'accomplissement de soi et se détache du temps qui passe rejoignant alors la paix, paix que l'on peut éprouver au contact de ce qui est solide et peut soutenir notre âme de tout son poids captant une certaine félicité. 

Pardon

Même mes mots se sentent seuls, l'inspiration me manque, les liaisons sont sourdes, l'élan n'est plus et la rivière ne coule plus. Suis-je devenu aveugle car ma plume dessine des lettres mais le sens de mes phrases m'est inconnu. J'aimerais combler cette solitude, trouver un cœur en résonance avec le mien mais cela fait beaucoup trop d'années que je suis seul, je commence à me demander si j'ai fait quelque chose de faux, aurais-je loupé un virage je n'ai peut-être tout simplement pas eu de chance je ne sais plus trop. Je n'ose même plus parler de moi et de mes sentiments tellement je me sens étranger sur terre, j'aurais voulu, je veux rendre une femme heureuse mais je ne sais plus les approcher. Elles sont toutes si belles et elles sentent si bon, elles me manquent terriblement… Elle serait mon inspiration mon envie de surmonter les obstacles et de me battre pour un avenir meilleur, elle participerait grandement à ma joie. Quand j'écris je me sens un peu avec elle mon ancre se nourrit de mes espérances, je me sens bien un peu moins seul déjà, mon cœur se desserre, je respire mieux. Je nous imagine habitant un phare en bord de mer ou une ferme en pleine campagne à nous occuper des plantes et des animaux. Quand je m'imagine avec toi je retrouve ma force, ma faculté à m'adapter à toutes les situations, la raison de tout donner à mes passions. Lorsque j'écris j'ai l'impression de te tenir la main, mon bras reprend vie et toutes mes blessures d'amour semblent lavées comme par l'eau salée. J'arrive enfin à me pardonner de t'avoir laissée seule pendant toutes ces années. A me pardonner ces errances lorsque la substance prenait bien trop d'importance face à la vie qu'elle porte. Son potentiel de renouveau vide de tout partage prenant le dessus chaque jour une évasion. Pardonner à la vie d'être parfois cruelle, pardonner au monde d'être indifférent. Pardonner à moi-même de fouler mes joies et cultiver mes peines.

vendredi 4 août 2017

Sensibilité

La nature est sensible, la lumière est sensible. Je ne sais pas ce que je cherche, probablement une certaine sensibilité qui nous réunirait tous autour d'une cause commune. Une cause commune où je pourrais me sentir participer, être utile, avoir une certaine reconnaissance. Trouver une idée qui me remettrait sur mon chemin de vie, qui me redonnerait confiance et me permettrait d’œuvrer avec plaisir, avec une sensation d'accomplissement, de réalisation. Me reconnecter au genre humain, retrouver le lien qui nous lie à la nature. Faire quelque chose de mes mains qui ne me rebute pas. Écrire m'est accessible mais je ne fais qu'effleurer une pensée qui m'échappe, que je peine à cerner, qui ne débouche sur rien de concret. J'aime la terre et j'aimerais beaucoup œuvrer en son sens. Être un chevalier de la planète bleue. J'en ai fait le serment : tout faire pour aider la terre, pour que l'humain puisse y vivre sereinement accompagné des autres animaux. J'aimerais trouver le moyen de lier ce que j'aime bien faire et mon amour pour la terre. J'aime à réfléchir et si je me sens inspiré : inventer des histoires racontant l'émerveillement que j'éprouve quand je suis dans la nature ou que je pense à elle. Ou alors, lorsque les temps sont difficiles raconter mon combat de tous les jours : comme il me semble que je dois me frayer un chemin au milieu d'une végétation dense ou un environnement peu enclin au déplacement. Là où peu d'êtres sont passés avant moi, je ne puis me fier à un sentier déjà tracé mais moi-même faire l'effort d'ouvrir une nouvelle route pour que mes amis puissent me rejoindre sans se perdre en chemin. Que je puisse leur communiquer les émotions sauvages capturées dans mes instants de découvertes et d'enchantements.

jeudi 3 août 2017

Végétation

J'espère de tout mon cœur me trouver une passion, une occupation, l'envie de me lever le matin et participer au projet planétaire. Je ne me sens pas capable de choisir, choisir une femme et l'aimer. Non, il me faut trouver un projet, une histoire nécessitant une suite à composer ensemble, comme un enfant, une vie que l'on partage. J'aime le savoir, j'aime le regard que l'humain porte sur le monde, j'aime la nature et j'aime ce qui a du sens. Parfois je dis que je comprends la nature comme si elle me parle dans son silence à travers sa présence. Pour moi, le monde végétal est tel une explosion de vie figée dans l'espace, il lie le ciel à la terre. Il est peut-être ce savoir tant convoité.
Je ne veux pas me lancer dans des études trop compliquées ni me spécialiser dans un domaine précis. J'aime la simplicité et mon père dit que la spécialisation est mère de toutes les solitudes. J'aime le genre humain et j'aimerais tellement le voir vivre paisiblement sur terre. Nous sommes doués d'un potentiel immense et il serait très dommage de le gâcher dans des guerres, la compétition et la confusion. Il nous faut un monde cohérent, simple, unificateur, paisible. Parfois j'ai l'impression que la science est dans une impasse et que sa diversité lui fait défaut et mène à la confusion. Peut-être nous faut-il revoir les fondements de l'existence sur terre et ré-enchanter le monde par des histoires merveilleuses qui nous font nous sentir à notre place et qui mettent du sens à la vie, nous font participer tout un chacun à un projet planétaire sans oublier personne. Il y a encore tant d'inégalités, surtout avec ce système capitaliste et matérialiste (quand je vois les millions brassés par le football je me dis que nous marchons sur la tête). Ou alors l'argent n'a pas l'importance qu'on veut bien lui prêter. Mais tout se paye, du logement à la nourriture… Bref, cette façon de procéder me donne des boutons. Il faut positiver et trouver mieux pour que les changements nécessaire se fassent dans la douceur. En revenir à ce qui m'est indispensable : retrouver mon chemin de vie et m'ouvrir à l'amour, voilà des objectifs sur lesquels je peux me focaliser. Lâcher mon bâton d'aveugle et refaire confiance en mes capacités. Trop longtemps j'ai tâtonné dans le noir alors que je devrais me guider à la lumière du jour et non aux turpitudes de la nuit. Le soleil m'éblouit et au lieu de tâtonner dans la nuit je cherche mon chemin dans la clarté. Mais est-elle terrestre, la clarté, serait-ce ce monde végétal qui enivre nos sens comme la vue pour les arbres ou bien l'odorat pour les fleurs et le goût pour les plantes aromatiques dont les vertus salvatrices ne sont plus à faire. J'aime cette hypothèse comme quoi au-delà de la connaissance il existe un monde empli de vérité et ce monde est habité par le règne végétal. Comment puis-je en gagner la certitude. Nous nous nourrissons l'un l'autre et nous partageons la même terre. Pourquoi ne nous serions-nous pas prêté ces rôles respectifs. Humains, protecteurs de la terre et de ses habitants. Végétation, gardienne du sens de la vie et du lien que l'on tisse à la terre, à ce qui est concret, cohérent, qui a du sens, qui est fait pour durer, résistant aux aléas du temps, qui a pris place en lieu et pour tout dans le théâtre de la vie. Le problème avec le monde végétal c'est qu'il est pas très causant, ou plutôt qu'il manque de répartie. Je veux avant tout retrouver l'envie de partager avec mes semblables que ce soit des histoires farfelues ou des projets planétaires, nous sentir impliqués sur ce que sera demain et comment on se nourrit de hier.

mardi 1 août 2017

Regarde comme nous sommes grands !

A mes yeux la poésie a bien plus de valeur que le savoir. Je ne me sens pas à ma place dans un monde occidental où les sciences et leur rejeton le progrès piétinent nos rêves et nient notre propre nature. Au lieu de révolutionner notre façon de voir le monde, ils préfèrent ajuster leur lunettes et regarder ailleurs, idéalisant une vie extra-terrestre comme une humanité de remplacement, car nous sommes en train de détruire notre planète avec une technologie basée sur la confusion et une complexité de production telle que le monde se compte en nombre en non en amour. Je souffre de schizophrénie mais parfois c'est l'humanité entière qui me semble folle préférant ses petits jeux de pouvoir plutôt que de voir ses frères et sœurs mourir dans l'indifférence de la maladie et se dire que quelque chose ne tourne pas rond. Nous sommes tellement loin de l’Éden que les religions et le progrès nous vendent alors qu'il suffirait d'ouvrir les yeux sur notre terre, la chérir et vivre en harmonie avec elle pour que le bonheur soit possible et non une denrée si rare.
Oui, je souffre. Je souffre de tant de bêtise dans le monde. Je souffre car mes rêves m'isolent au lieu d'être reconnus et source d'échanges et de cohérence. Je souffre car les choses simples de la vie sont noyées dans la confusion du progrès. Je souffre surtout de ne pas pouvoir aimer mes amis et ma famille comme ils le méritent. Je souffre car toutes ces années à préférer le sens poétique du monde m'ont amené à la maladie et en une grande difficulté à m'exprimer.
Le travail a volé l'âme des humains. Nous sommes pris dans une guerre entre la survie et l'entreprise. Plus rien nous relie sauf l'espérance pour les plus chanceux d'entre nous. Nous vivons une ère bien sombre et nous devrions nous satisfaire de cette vie. Non, la révolte me réveille chaque matin bien trop tôt car nous sommes encore tellement loin de nos rêves. Je vous en prie, redescendons sur terre...

lundi 31 juillet 2017

Mélancolie

Si c'était à refaire j'inventerais la perfection. Là où la rencontre n'est plus un calvaire mais une joie, là où l'on se sent aller au même endroit aimant la terre et ensemble faire le pont entre deux étoiles afin de réaliser nos rêves les plus fous. D'où je viens l'imaginaire précède le savoir et la parole jaillit de nos entrailles telle une musique nous émerveillant à chaque instant, à chaque note et entrant dans la danse des résonances du silence, le réel s'imprégnant des images nouvelles que nos âmes peignent du sang de leurs passions.

jeudi 22 juin 2017

Reconstruction

La mort est une mise à nu, comme si l'on pouvait communiquer tout notre être au monde en une seule fois. C'est se donner, un pur don de soi. Si la mort c'est se donner aux autres, la vie c'est se donner à soi-même. Garder une certaine intégrité. La mort n'a pas de futur alors que la vie s'inscrit dans une continuité et dans la nuance. Il faut que j'arrive à me donner un futur, à choisir la vie et retrouver goût à celle-ci. Exister. Se dire qu'on est sur terre pour une bonne raison. Que notre présence est un don. J'aime la vie. Je veux voir le monde grandir, évoluer, s'améliorer. Quel est mon rôle dans tout cela ? Qui suis-je ? Quitter la lassitude et retrouver mon sourire. Sortir de la léthargie et aimer mon prochain. Aller vers lui, tendre à l'échange, la rencontre. Participer à des projets communs. Se nourrir. Accepter que le monde est ainsi fait et qu'on ne peut pas le changer du jour au lendemain. Faire avec ce qu'on a. Aimer ma petite famille ! Retrouver le plaisir... Aimer les femmes et chercher à les découvrir, à créer ensemble, à vivre pour chérir la vie sans que tout cela me semble insurmontable. Avoir l'envie d'essayer, retrouver espoir, le plaisir de vivre. Je le veux ! Où me suis-je donc caché pendant toutes ces années de fuite maladive ? Comment me retrouver et recoller les morceaux ? M'aimer. Retrouver le plaisir à être avec ma famille, des amis, des inconnus, des humains, des animaux. Ne pas retomber dans le désespoir. Se nourrir des expériences du passé pour ne pas répéter les mêmes erreurs. Grandir. Mûrir.

mardi 13 juin 2017

L'arbre refuge

Quand ça va trop mal et que le monde autour de moi est trop pesant, quand je perds pied et que tout ce qui m'arrive est trop lourd à porter, je me réfugie dans un rêve que j'ai issu de mes délires schizophréniques mais celui-là est spécial c'est le premier dont j'ai osé parler. C'est l'histoire d'un refuge pour ma pensée, quand tout fuse tel un feu d'artifice et que ma tête est prête à exploser j'y vais pour me ressourcer. C'est un immense arbre qui fait office d'habitation. Il est tellement grand que l'on peut crécher dans le creux de son tronc et de ses branches. Quand je suis à l'intérieur je me rattache à la terre. Je retrouve mes racines et me sens protégé. Je me nourris des profondeurs du sol et étends mes bras-branches dans le ciel à la recherche de la lumière. J'ai l'impression que le lien entre l'humain et la nature est ainsi renforcé et nettoyé. Que tous nos pêchés et la pollution de nos villes sont lavés dans la lumière de l'arbre et son rattachement à la terre. Chaque branche est tel un chemin de clarté serpentant dans l'air jusqu'à toucher à une étoile lorsqu'il fait nuit ou pour rejoindre un paradis solaire quand il fait jour dans notre vie. Je rêve d'habiter dans un endroit pareille où le quotidien humain rentrerait en symbiose avec les cycles naturels et que chaque instant prendrait tout son sens dans une vie saine et merveilleuse.

(Texte écrit en 20 minutes au groupe d'écriture du GRAAP, Lausanne.)

jeudi 4 mai 2017

Artisans du futur

Le réveil sonna à 07h30 comme tous les mardis. Marcel avait rendez-vous en au téléporteur dans quelques minutes, le temps de croquer dans une pomme il se mis en route. Après avoir longé le canal il retrouva Juliette et Alexandre. Tous trois travaillaient au volcan comme artisans souffleur de verre. Pour cela, ils devaient aller en ville emprunter le téléporteur leur permettant de rejoindre le stromboli, un volcan qui leur faisait office de four. Ils y retrouvaient sur place les artisans de toute la région qui venaient profiter de la chaleur de la lave en fusion pour parfaire leur art. Cela faisait plus de cinquante ans que le consulat de l'énergie avait abandonné l'électricité au profit de la téléportation qui permettait de travailler directement au bon endroit et de se fournir facilement les matières premières sans passer par des monopoles industriels. Le changement s'était opéré tout naturellement et avait donné un regain fort aux relations planétaires ainsi qu'aux arts et métiers. C'est alors que Marcel s'était mis au soufflage de verre, l'abandon des contraintes matérielles dues à la construction d'un four à combustion avait fini par le décider. Il est vrai que les scientifiques avaient fait fort en découvrant la téléportation à effet tunnel. C'est toute l'industrie des transports qui en a été chamboulée. Depuis, plus de problèmes d'argent ou autres futilités de ce genre. Chacun pouvait aller chercher sa nourriture ou partir en voyage sur toute la terre d'un simple coup de cuillère à pot. Même les maisons s'étaient mis à se chauffer grâce à des rivières de lave qui étaient déplacées depuis un volcan jusqu'au sous-sol des chaumières. Maintenant la vie était simple et nos trois amis s’apprêtaient à souffler de grandes carafes pour faire la fête plus tard dans le mois.

(Texte écrit en 20 minutes au groupe d'écriture du GRAAP, Lausanne.)

dimanche 23 avril 2017

Résonances

C'est fou comme les villes et de manière plus absolue les habitations humaines ressemblent à un cristal : les structures symétriques et le fait qu'elles semblent pousser vers le ciel ne peuvent être une coïncidence. Les constructions humaines ne sortent pas du vide, nos idées proviennent forcément de la nature et apparaissent dans nos têtes par un phénomène de résonance émergeant d'une certaine nécessité par notre propre condition à vouloir saisir le monde qui nous environne avec nos mains. Alors pourquoi s'évertuer à copier alors qu'on pourrait amplifier cette résonance... Il doit bien avoir un moyen pour que ce saisissement reste artistique et ne bascule pas dans un côté pratique. Pour que nous puissions nous sentir en accord avec la nature dont nous tirons la matière, en résonance avec celle-ci et amplifier de manière significative notre joie de vivre en tant qu'espèce humaine parmi une infinité d'autres animaux.

Dis-moi la nuit

Je me sens si seul sous les étoiles. Vous êtes toutes si belles et pourtant j'ai besoin d'un petit plus pour vivre, pour me rendre à nouveau compte qu'on vit dans le même rêve, que notre avenir est merveilleux ou ne mérite pas de s'appeler avenir. Dis-moi que je ne suis pas impuissant, que la nature répond à notre appel et que nous trouverons un toit et une âme. Dis-moi que l'humain est un artiste et non un esclave, dis-moi que tout ira bien, que notre vie vaut la peine d'être vécue, dis-moi que demain est tissé des rêves d'aujourd'hui et que bientôt nous serons baignés de lumière. Dis-moi la nuit...

mercredi 12 avril 2017

Le museau du rêve

Il y a ce rêve qui est plus un souhait car il m'est apparu de jour suite à de nombreuses réflexions et un esprit de synthèse, ce rêve de logement naturel d'enfin quitter la maison pour m'installer dans un lieu qui me correspond. Idéalement et parce que je trouve la "non-idée" pratique et se fondant plus facilement dans un environnement végétalisé, j'aimerais que cette habitation pousse depuis le sol de la terre tel un immense arbre dont les branches seraient creuses pour y laisser la place à des habitations.
Je me demande si ce point de vue peut m'être prêté par un animal. L'exemple de ce gigantesque arbre pourrait très bien être vécu par un écureuil ou un pic en quête d'un endroit propice où cacher ses provisions.

jeudi 6 avril 2017

Plongeon

Il serait certainement fou de prendre cette feuille pour un étang et d'y plonger parmi les roseaux afin de gratter sa peau chez les canards et les poules d'eau surpris de nous voir en fête. Il serait certainement fou de retenir sa respiration, de nager jusqu'au fond, d'y cueillir la vase et s'en faire un casque. Il serait certainement fou de promener ses pieds et se les emmêler dans des algues velues avant de refaire surface, se jeter sur la rive et faire sécher son costume fraichement taillé avant de gambader dans les prés...

L'odeur retrouvée

Je retrouve l'odeur de ma chambre. Lourde mais subtile, épaisse et veloutée, discrète et personnelle elle m'enveloppe d'une douceur sans âge telle une tradition muette et réchauffe mon âme en s'ouvrant vers un avenir prometteur.

Animal

Hier je ne visais plus les yeux mais le cœur. Une lueur d'espoir a pimenté mon désir, je veux m'y accrocher coûte que coûte. C'est ce dont j'ai manqué pendant toutes ces années de fuite : une fuite vers où, vers quoi ? Vers son cœur ! Retrouver le sommeil et l'envie. Me faire plaisir. Participer au bonheur commun, retrouver mes occupations et mes passions qui s'étaient tues dans la nuit, rallumer le feu l'espace d'un instant et sourire à la vie. Oui, c'est ce qui me manque le plus. Pas ce sourire niais qui rit de la situation mais celui qui dit : "vous allez bien voir ce que je vous réserve. Mon avenir est serein et je ne me sens plus seul, non, la vie elle-même m'habite et les êtres dansent dans la ronde de nos jours partagés. Le temps du rêve abreuve nos gorges assoiffées et l'envie de chanter galope encore en ces contrées."