mercredi 21 septembre 2016

K2

La chute n'est pas si silencieuse et ses myriades de petits éclairs creusent la roche et perlent la nuit.

Lyre

Les oiseaux sont l'envol du mensonge.

Dans les hautes herbes.

C'est au détour d'un épis de blé que le son des forges nous a éveillé aux prémices des senteurs du vieux chaîne, les bras tressaillant au souvenir de cette liane tendue et du fruit convoité. L'ambrette frivole et voltage insectueux des misères du premier tronc auquel grimpantes et pimpantes nos jambes enlaçaient l'écorce réchauffant l’entrelacs de nos peaux usées par cette odeur originale des rêves oubliés. Le sens du silence semble inversé et la mole mousse amorti nos errances sur ce sol sans rebord, imitant le rythme des marées funeste remède salé comme l'arbrisseau sans branche poussant dans le courant d'un vent bien trop présent.

Brâme

Comment dire ce que je ne peux écrire. Ce sentiment bien trop présent de ne pas avoir été à la hauteur, d'avoir négligé mon corps, sali mon hêtre et cabossé ma joie. J'ai l'impression d'en vouloir au monde entier de m'avoir laissé seul quand j'étais dans le besoin. A quoi sert la blanche liberté quand on en voit même plus le noir ? Le plaisir a fuit et l'étrangleur a pris place de l'écorce, je ne sais où aller pour soulager ces instants emplissant l'infini présent. Et ces voies résonnants sur la pierre me susurrent la vie au loin alors que fatiguées, mes jambes gémissent de ne pouvoir les rejoindre...

Infini milieu

Ô peuple de la souche !
Toi qui fait sortir de son lit
le voyageur endormi,
afin que ses pas résonnent
et mille questions façonne ;
sur les berges de tes rêves
une main tendue se lève.

Exil (Jeu de Rôle)

Dans les eaux visqueuses et profondes de l'océan noir ces torchés savent pertinemment bien que les bateaux suivent des lettres précises, s'engouffrant là ou le vent passe tel le terrible combat d'une graine contre les légions obscures afin de gagner sa germination et percer les ténèbres. Certains vieux bavards des passerelles assurent même que c'est le mouvement des marins qui éveille les plantes des jardins suspendus.

lundi 19 septembre 2016

Dans le cadre, l'océan.

Présageant les plaines de la liberté où l'air s'emplit de ses embruns comme si l'oral nourrissait les fonds marins ou l'orc et le rorkal dansent tel deux frères neptuniens sur les résonances, vagues réminiscences des dunes abyssales, lieu des sombres magies de la résurrection, des renaissances présumées ou simplement vécues par les esprits torturés guettant l’idyllique reconnaissance par soi et les bancs alors se perdant par delà les récifs, imitant en toute innocence la rythmique caverneuse des tréfonds de la terre. Le flux et le reflux créant l'espace de ses doigts géants dans les labyrinthes minéraux reflétant l'immensité du temps dans l'instant d'un désir sensible. Les formes trépignent, les ténèbres mêlent le possible et l'impossible, le mouvement et l'immobile, le touché et l'appel. L'air s’immisçant dans le ventre des argiles. Si l'homme n'avait point apporté sa torche, les démons seraient encore à habiter ces contrées sans mémoire où la silhouette perd pied dans moult symboles révélant les golems ancestraux. Ambre. Enfants de l'incréé, gemmes sans age, bijoux de l'informe fêlant l'obscurité et perlant la nuit d'une raison mystérieuse.