dimanche 23 avril 2017

Résonances

C'est fou comme les villes et de manière plus absolue les habitations humaines ressemblent à un cristal : les structures symétriques et le fait qu'elles semblent pousser vers le ciel ne peuvent être une coïncidence. Les constructions humaines ne sortent pas du vide, nos idées proviennent forcément de la nature et apparaissent dans nos têtes par un phénomène de résonance émergeant d'une certaine nécessité par notre propre condition à vouloir saisir le monde qui nous environne avec nos mains. Alors pourquoi s'évertuer à copier alors qu'on pourrait amplifier cette résonance... Il doit bien avoir un moyen pour que ce saisissement reste artistique et ne bascule pas dans un côté pratique. Pour que nous puissions nous sentir en accord avec la nature dont nous tirons la matière, en résonance avec celle-ci et amplifier de manière significative notre joie de vivre en tant qu'espèce humaine parmi une infinité d'autres animaux.

Dis-moi la nuit

Je me sens si seul sous les étoiles. Vous êtes toutes si belles et pourtant j'ai besoin d'un petit plus pour vivre, pour me rendre à nouveau compte qu'on vit dans le même rêve, que notre avenir est merveilleux ou ne mérite pas de s'appeler avenir. Dis-moi que je ne suis pas impuissant, que la nature répond à notre appel et que nous trouverons un toit et une âme. Dis-moi que l'humain est un artiste et non un esclave, dis-moi que tout ira bien, que notre vie vaut la peine d'être vécue, dis-moi que demain est tissé des rêves d'aujourd'hui et que bientôt nous serons baignés de lumière. Dis-moi la nuit...

mercredi 12 avril 2017

Le museau du rêve

Il y a ce rêve qui est plus un souhait car il m'est apparu de jour suite à de nombreuses réflexions et un esprit de synthèse, ce rêve de logement naturel d'enfin quitter la maison pour m'installer dans un lieu qui me correspond. Idéalement et parce que je trouve la "non-idée" pratique et se fondant plus facilement dans un environnement végétalisé, j'aimerais que cette habitation pousse depuis le sol de la terre tel un immense arbre dont les branches seraient creuses pour y laisser la place à des habitations.
Je me demande si ce point de vue peut m'être prêté par un animal. L'exemple de ce gigantesque arbre pourrait très bien être vécu par un écureuil ou un pic en quête d'un endroit propice où cacher ses provisions.

jeudi 6 avril 2017

Plongeon

Il serait certainement fou de prendre cette feuille pour un étang et d'y plonger parmi les roseaux afin de gratter sa peau chez les canards et les poules d'eau surpris de nous voir en fête. Il serait certainement fou de retenir sa respiration, de nager jusqu'au fond, d'y cueillir la vase et s'en faire un casque. Il serait certainement fou de promener ses pieds et se les emmêler dans des algues velues avant de refaire surface, se jeter sur la rive et faire sécher son costume fraichement taillé avant de gambader dans les prés...

L'odeur retrouvée

Je retrouve l'odeur de ma chambre. Lourde mais subtile, épaisse et veloutée, discrète et personnelle elle m'enveloppe d'une douceur sans âge telle une tradition muette et réchauffe mon âme en s'ouvrant vers un avenir prometteur.

Animal

Hier je ne visais plus les yeux mais le cœur. Une lueur d'espoir a pimenté mon désir, je veux m'y accrocher coûte que coûte. C'est ce dont j'ai manqué pendant toutes ces années de fuite : une fuite vers où, vers quoi ? Vers son cœur ! Retrouver le sommeil et l'envie. Me faire plaisir. Participer au bonheur commun, retrouver mes occupations et mes passions qui s'étaient tues dans la nuit, rallumer le feu l'espace d'un instant et sourire à la vie. Oui, c'est ce qui me manque le plus. Pas ce sourire niais qui rit de la situation mais celui qui dit : "vous allez bien voir ce que je vous réserve. Mon avenir est serein et je ne me sens plus seul, non, la vie elle-même m'habite et les êtres dansent dans la ronde de nos jours partagés. Le temps du rêve abreuve nos gorges assoiffées et l'envie de chanter galope encore en ces contrées."