jeudi 3 août 2017

Végétation

J'espère de tout mon cœur me trouver une passion, une occupation, l'envie de me lever le matin et participer au projet planétaire. Je ne me sens pas capable de choisir, choisir une femme et l'aimer. Non, il me faut trouver un projet, une histoire nécessitant une suite à composer ensemble, comme un enfant, une vie que l'on partage. J'aime le savoir, j'aime le regard que l'humain porte sur le monde, j'aime la nature et j'aime ce qui a du sens. Parfois je dis que je comprends la nature comme si elle me parle dans son silence à travers sa présence. Pour moi, le monde végétal est tel une explosion de vie figée dans l'espace, il lie le ciel à la terre. Il est peut-être ce savoir tant convoité.
Je ne veux pas me lancer dans des études trop compliquées ni me spécialiser dans un domaine précis. J'aime la simplicité et mon père dit que la spécialisation est mère de toutes les solitudes. J'aime le genre humain et j'aimerais tellement le voir vivre paisiblement sur terre. Nous sommes doués d'un potentiel immense et il serait très dommage de le gâcher dans des guerres, la compétition et la confusion. Il nous faut un monde cohérent, simple, unificateur, paisible. Parfois j'ai l'impression que la science est dans une impasse et que sa diversité lui fait défaut et mène à la confusion. Peut-être nous faut-il revoir les fondements de l'existence sur terre et ré-enchanter le monde par des histoires merveilleuses qui nous font nous sentir à notre place et qui mettent du sens à la vie, nous font participer tout un chacun à un projet planétaire sans oublier personne. Il y a encore tant d'inégalités, surtout avec ce système capitaliste et matérialiste (quand je vois les millions brassés par le football je me dis que nous marchons sur la tête). Ou alors l'argent n'a pas l'importance qu'on veut bien lui prêter. Mais tout se paye, du logement à la nourriture… Bref, cette façon de procéder me donne des boutons. Il faut positiver et trouver mieux pour que les changements nécessaire se fassent dans la douceur. En revenir à ce qui m'est indispensable : retrouver mon chemin de vie et m'ouvrir à l'amour, voilà des objectifs sur lesquels je peux me focaliser. Lâcher mon bâton d'aveugle et refaire confiance en mes capacités. Trop longtemps j'ai tâtonné dans le noir alors que je devrais me guider à la lumière du jour et non aux turpitudes de la nuit. Le soleil m'éblouit et au lieu de tâtonner dans la nuit je cherche mon chemin dans la clarté. Mais est-elle terrestre, la clarté, serait-ce ce monde végétal qui enivre nos sens comme la vue pour les arbres ou bien l'odorat pour les fleurs et le goût pour les plantes aromatiques dont les vertus salvatrices ne sont plus à faire. J'aime cette hypothèse comme quoi au-delà de la connaissance il existe un monde empli de vérité et ce monde est habité par le règne végétal. Comment puis-je en gagner la certitude. Nous nous nourrissons l'un l'autre et nous partageons la même terre. Pourquoi ne nous serions-nous pas prêté ces rôles respectifs. Humains, protecteurs de la terre et de ses habitants. Végétation, gardienne du sens de la vie et du lien que l'on tisse à la terre, à ce qui est concret, cohérent, qui a du sens, qui est fait pour durer, résistant aux aléas du temps, qui a pris place en lieu et pour tout dans le théâtre de la vie. Le problème avec le monde végétal c'est qu'il est pas très causant, ou plutôt qu'il manque de répartie. Je veux avant tout retrouver l'envie de partager avec mes semblables que ce soit des histoires farfelues ou des projets planétaires, nous sentir impliqués sur ce que sera demain et comment on se nourrit de hier.

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