lundi 19 mars 2018

La tendresse


Ah! la tendresse. On en a tous besoin. Heureux celles et ceux qui en ont et savent la donner, ils sont des personnes riches sur cette terre. Il va bien falloir que j'apprenne mais pour ne pas me mettre trop la pression je vais commencer par la compassion. Ecouter, voir ce qui nous rassemble, les bouts de chemin que l'on peut parcourir ensemble. Alléger nos coeurs en témoignant du parcours de vie et des obstacles qui nous rendent la progression difficile. Par exemple, je trouve extrêmement délicat de dire à quelqu'un que j'ai besoin d'elle ou de lui. C'est totalement déchirant que de dévoiler sa faiblesse, ma chair est à vif et les mille yeux de la voie du milieu me dévisagent. L'instant se teinte d'une atmosphère quasi palpable et je ne sais plus quoi dire, comme si j'avais dévoilé un lourd secret. Je perd mon rêve d'être James Bond ou une personne emplie de pouvoir pour retomber sur mes propres jambes tout éberlué par la désillusion. Mais pour finir, qu'est-ce que je me sens mieux quand je suis moi-même, plus besoin d'entretenir le rêve. Il me suffit maintenant de cheminer sur la voie de la compassion et peut-être que mes rêves ne m'en voudront pas trop de les avoir laissés sur le bord du chemin, je les retrouverai plus loin sous une autre forme en d'autres temps, plus tendre et moelleux.

(Texte écrit au groupe d'écriture du GRAAP, Lausanne le 20 février 2018. Les thèmes étaient : la femme ; le perroquet ; la tendresse.)

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